Quelle est la phrase qui revient le plus lorsque vous demander à un enfant de faire une tâche alors qu’il est en pleine distraction?
Ce qui revient le plus c’est « mais pourquoi » ou bien encore le fameux « c’est injuste », et s’en suit un flot de propos, d’arguments et de réponses toute faites.
Est-ce juste le cas avec mes enfants? ou bien je suis le seul a avoir des enfants qui ne se contentent pas d’un « oui d’accord » et qui s’exécutent?
Que nous soyons en présence d’enfant ou d’adulte face à sentiment d’injustice, nous constatons que certains acceptent et d’autres se perdent dans une série de ruminations et une sensation d’amertume.
Le sentiment d’injustice peut nous toucher à tout moment, mais ce n’est pas lui qui nous tire vers le bas, mais ce que nous en faisons.
Quand survient l’inverse de ce que nous attendons, le premier sentiment qui nous vient à l’esprit est un mélange de contrariété, tristesse et colère qui ouvre les vannes à notre cerveau pour rabâcher l’origine de ce que nous interprétons comme une injustice.
Faute de canaliser cette dynamique, le cerveau ne pourra pas passer à autre chose tant qu’il n’aura pas estimé avoir obtenu une réparation à ce préjudice.
Le but n’est alors pas forcément de pardonner, mais d’accepter que tout ne va pas forcément comme nous le souhaiterions.

Accepter le sentiment d’injustice en focalisant son attention sur ce qui est positif à nos yeux.
Facile à dire, mais tout aussi facile à appliquer!
Nous avons tous à l’esprit un souvenir d’un moment agréable, auquel nous associons une odeur, un sentiment de plénitude, ou bien une mélodie. Prenons l’habitude d’en user dans les moments compliqués.
(Re)Devenons les rêveurs que nous étions enfants, même un bref instant, et puisons dans cet état de bien-être gravé dans notre mémoire les bonnes vibrations nécessaires pour affronter l’instant.
Si cette formule simple paraît « bateau », elle aura au moins eu le mérite de dévier l’attention de notre cerveau de quelque chose de désagréable vers un sentiment de bien-être, et c’est déjà pas mal!
Nos bons souvenirs sont un réservoir essentiel pour affronter les tracas du quotidien.
Nous avons en nous tous un « patrimoine » ou réserves de moments agréables, ou plutôt d’émotions agréables associées à ces moments, dans laquelle nous pouvons nous ressourcer en bonnes vibrations.
Je ne dis pas par là qu’il faut vivre dans le passé, loin de là, mais plutôt réussir dans les moments difficiles, à visualiser l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvions dans cet instant vécu pour tendre à y revenir dans le présent.
Ce travail de visualisation et de méditation peut du coup être la clé, non pas pour solutionner l’origine du problème, mais pour l’affronter sereinement.